L’instance anti-corruption du Maroc mise sur la digitalisation pour accroître la transparence dans les relations entre les citoyens et l’administration. Cette approche, axée sur la réduction de l’intervention humaine, s’inscrit dans la tendance mondiale de moralisation de la vie publique. Bien que le Maroc ait déjà digitalisé de nombreuses procédures administratives, le succès de la digitalisation dépend largement de l’adhésion humaine.
La digitalisation ne se limite pas à la technologie ; elle nécessite également un changement culturel. Pour que le numérique soit efficace, les utilisateurs finaux, qu’ils soient agents publics ou citoyens, doivent pleinement s’approprier le système. La réussite de la digitalisation repose sur la transformation des mentalités et des perceptions, car le tout numérique est voué à l’échec sans une adhésion complète. Il est crucial de présenter le numérique non comme une contrainte, mais comme une opportunité.
La digitalisation offre aux administrations publiques l’opportunité de libérer les fonctionnaires de tâches routinières et de les redéployer vers des missions plus valorisantes. Cela permet d’apporter une plus grande valeur tant pour les fonctionnaires que pour les usagers. La machine ne peut jamais remplacer l’aspect humain dans certaines tâches, soulignant ainsi le rôle essentiel de la conduite du changement dans la mise en œuvre réussie de la digitalisation.