La transformation numérique de l’éducation ne peut reposer uniquement sur le secteur public. C’est le message fort porté par Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la transition numérique, lors d’un panel à l’Unesco. Elle a souligné l’urgence d’une mobilisation collective intégrant startups, universités, entreprises technologiques et investisseurs pour faire entrer l’éducation marocaine dans une nouvelle ère. Si le potentiel est prometteur, plusieurs défis restent à relever, notamment l’alignement stratégique entre innovation technologique et impératifs pédagogiques. La ministre a insisté sur la nécessité de créer des cadres favorisant l’intégration de la recherche et de l’innovation privée dans les politiques éducatives. Le Maroc a déjà lancé des initiatives concrètes telles que les instituts « JazarI » dédiés à l’IA, les écoles de codage « YouCode » et le « Digital Lab » du ministère de l’Éducation. L’éducation est au cœur de la stratégie « Digital Morocco 2030 », qui vise à moderniser les services publics et à renforcer la souveraineté numérique du pays. Le programme « JobInTech » prévoit notamment la formation de 15 000 jeunes aux métiers du numérique. Des outils comme la plateforme Massar, utilisée par 12 millions d’élèves, illustrent cette transformation en cours. Le numérique offre ainsi des opportunités pour un apprentissage plus personnalisé, accessible et adapté aux besoins actuels. Toutefois, garantir l’accès équitable aux outils numériques et former les enseignants sont des enjeux clés. Le Maroc mise sur une approche progressive, concertée et inclusive pour construire une éducation moderne, tournée vers l’avenir.
