Lors des « Nuits de la Finance », la ministre Amal El Fallah Seghrouchni a présenté la future loi-cadre Digital X.0, pierre angulaire de la souveraineté numérique du Maroc. Ce texte ne se limite pas à un cadre juridique : il établit une véritable architecture de confiance, où la donnée, l’identité et la sécurité deviennent des infrastructures nationales.
Digital X.0 introduit deux innovations majeures : une identité numérique sectorisée pour mieux protéger la vie privée, et une interopérabilité fondée sur le consentement traçable, permettant à chaque citoyen de contrôler la circulation de ses données. Ce changement marque le passage d’un modèle de contrôle à un modèle de confiance numérique entre l’État, les citoyens et les entreprises.
Mais cette souveraineté informationnelle reste incomplète sans le Dirham Digital, futur projet de monnaie numérique nationale piloté par Bank Al-Maghrib. Car, dans l’économie numérique, la donnée, l’identité et la valeur forment un tout indissociable. Ce triptyque — Digital X.0 pour la gouvernance, Dirham Digital pour la souveraineté monétaire et IA Maroc 2030 pour l’innovation — dessine la constitution numérique du Royaume.
Cette stratégie s’appuie sur une vision frugale et inclusive, adaptée au contexte marocain : IA multilingue, data centers souverains, cloud national, et formation de 550 doctorants en IA et cybersécurité.
Ainsi, le Maroc ne se contente plus d’adopter les technologies mondiales : il construit son propre modèle numérique, fondé sur la transparence, la confiance et l’autonomie. Cette cohérence érige le Royaume en architecte de sa modernité digitale.


